16.11.09
Cécile Mainardi BLONDEUR
(*) Cécile Mainardi
(extrait de "Un peu à l'ouest" éditions Galerie Marcel Duchamp)
BLONDEUR
(inédit d’une prochaine seconde couche)
Blondeur de qui a le tee shirt troué
à quelques centimètres des cheveux
à l’endroit du dos qu’on a le plus de mal à se laver tout seul/
à atteindre avec le gant de toilette par l’un ou l’autre bras
-qu’on se l’enroule autour du corps ou le remonte par-dessous l’omoplate
à l’endroit de soi qu’on a le plus de mal à voir dans une glace
(l’angle mort du corps)
on trace au feutre la ligne/le contour de la zone hors d’atteinte
du côté droit puis du côté gauche
-j’écris avec un gant de toilette-
les ligne, on les reproduit sur un dos d’une toile d’Ingres
on peint en taupe mat l’intersection
on peut enfin voir l’orage que ça décrète
Blondeur de qui a l’étiquette qui sort du col
de qui met son peignoir à l’envers
et laisse tout ouvert derrière comme pour une opération
Blondeur de qui a un poisson d’avril accroché dans le dos
avec un bout de scotch qui ne tient pas et va se détacher
à la première vibration de syllabe prononcée
Blondeur de qui se prend une boule de neige
en plein thorax et tousse une syllabe de son prénom
sans pour autant vouloir appeler quoi que ce soit de lui
Blondeur de qui a déjà vu mes seins
ou en a eu la vision en rêve ou réelle
à travers la vitre arrière en fonction dégivrage
De qui a pris un coup de soleil sur le bras qui est en appui
sur le rebord de la fenêtre de la voiture en seulement
cinquante kilomètres
De qui gâche du mortier de ciment
Où il vient juste d’éjaculer
inconsidérément
De qui croque à même la botte de radis
fraîchement rincée/passée sous l’eau
Blondeur de qui je touche une partie du corps
à peine orthographiée
(…)
(extrait de "Un peu à l'ouest" éditions Galerie Marcel Duchamp)
BLONDEUR
(inédit d’une prochaine seconde couche)
Blondeur de qui a le tee shirt troué
à quelques centimètres des cheveux
à l’endroit du dos qu’on a le plus de mal à se laver tout seul/
à atteindre avec le gant de toilette par l’un ou l’autre bras
-qu’on se l’enroule autour du corps ou le remonte par-dessous l’omoplate
à l’endroit de soi qu’on a le plus de mal à voir dans une glace
(l’angle mort du corps)
on trace au feutre la ligne/le contour de la zone hors d’atteinte
du côté droit puis du côté gauche
-j’écris avec un gant de toilette-
les ligne, on les reproduit sur un dos d’une toile d’Ingres
on peint en taupe mat l’intersection
on peut enfin voir l’orage que ça décrète
Blondeur de qui a l’étiquette qui sort du col
de qui met son peignoir à l’envers
et laisse tout ouvert derrière comme pour une opération
Blondeur de qui a un poisson d’avril accroché dans le dos
avec un bout de scotch qui ne tient pas et va se détacher
à la première vibration de syllabe prononcée
Blondeur de qui se prend une boule de neige
en plein thorax et tousse une syllabe de son prénom
sans pour autant vouloir appeler quoi que ce soit de lui
Blondeur de qui a déjà vu mes seins
ou en a eu la vision en rêve ou réelle
à travers la vitre arrière en fonction dégivrage
De qui a pris un coup de soleil sur le bras qui est en appui
sur le rebord de la fenêtre de la voiture en seulement
cinquante kilomètres
De qui gâche du mortier de ciment
Où il vient juste d’éjaculer
inconsidérément
De qui croque à même la botte de radis
fraîchement rincée/passée sous l’eau
Blondeur de qui je touche une partie du corps
à peine orthographiée
(…)
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